Chroniques
Moins vite
Dans ma maison, il y a…
Des cartons jonchés un peu partout qui attendent le déménagement et des vêtements par pile posés sur tous les meubles de ma chambre... Le placard n'était plus assez grand, il est temps qu'on parte. Une petite table et une chaise d’écolier vintage que mes parents ont chiné pour Martin et qu’ils m’ont gentiment offert. Mes parents sont les complices de mon amour pour les vieux meubles. Je passe des commandes à mon père qui se charge de trouver l’objet pour moi. Mon papa, c'est le meilleur. Parfois j’aimerais vivre en province ne serait-ce que pour assouvir mon amour des brocantes. A Paris tout est tellement cher !
Les cousins
Je vous parle souvent du Cotentin, mais je suis née dans le Nord de la France, au beau milieu du bassin minier dans les environs de Lens. Mes deux grands-pères étaient tous les deux des mineurs, des immigrés de Pologne et d'Algérie à qui on avait demandé de venir travailler au fond de la mine. Ils sont malheureusement morts il y a déjà trop longtemps à mon goût, leur calvaire de métier ayant fini par leur coûter la vie à tous les deux. Du charbon dans les poumons. C'est la destinée de la plupart de ces hommes qui sont descendus tant d'années au fond du puit pour nourrir leur famille. Je suis fière de mes origines, le Nord et les Ch'tis sont un morceau de mon coeur, à chaque que je m'y rends (c'est à dire très souvent car toute ma famille y habite) j'ai beau trouver les paysages tristes à mourir, je ressens toujours un énorme sentiment d'affection envers les terrils qu'on aperçoit de l'autoroute. Ces montagnes de charbon sont les derniers vestiges de la vie de mes grands-parents, je suis toujours émue quand je les regarde.